GreenMas : Bien choisir son sapin de Noël

Hello hello,

Voilà, nous y sommes, l’Avent a commencé. C’est ma période préférée de l’année. Mais Noël est aussi une période assez difficile à gérer en termes de mode de vie éco-responsable. Aujourd’hui on va s’intéresser à l’impact environnemental d’une clef de voûte de Noël : le sapin !

En septembre dernier, le nouveau maire écologiste de Bordeaux, Pierre Hurmic a annoncé que le traditionnel de sapin de Noël géant qui trône habituellement sur la place Pey-Berlan serait supprimé. Mais pourquoi diable s’attaquer à cette tradition, me direz-vous ?! En France, chaque année, environ 6 millions de sapin de Noël sont vendus chaque année (soit 1 foyer sur 5), dont 5 millions de sapins naturels et 1 million de sapins artificiels. Et de plus en plus de questions se posent quant à l’impact environnemental de ces arbres d’ornement et notamment quant au dilemme entre arracher un arbre à la forêt et acheter un arbre en plastique.

Le sapin géant de la place Pey Berlan
Crédits photo : Nicolas Tandirian

On va donc faire le point sur l’impact environnemental du sapin naturel vs. sapin artificiel et sur les alternatives plus éco-responsables à notre disposition.

Sapin naturel vs. sapin artificiel

Souvent vu comme participant à la déforestation, le sapin naturel pâtit de plus en plus d’une image anti-écologique : utilisation de pesticide, accaparement de terres pour une utilisation plus qu’éphémère, consommation d’eau… À l’inverse, le sapin artificiel est perçu comme plus durable : on le garde des années.

Sur son blog Un Noël Ecolo, Julie cite une étude québécoise qui fait référence sur le cycle de vie du sapin : alors qu’un sapin naturel génère en moyenne 3,1 kg de CO2 par an, un sapin artificiel en génère 8,1 kg par an! De fait, pour rentabiliser écologiquement le sapin artificiel, il faudrait le conserver au minimum 20 ans. Or, en moyenne, les sapins artificiels sont utilisés 6 ans seulement. Majoritairement produits en Chine, les sapins artificiels parcourent un long chemin avant d’arriver dans nos foyers. Leur production nécessite du métal et du plastique, bref des ressources non renouvelables. Le sapin artificiel est aussi la source d’une pollution intérieure importante : COV (composants organiques volatiles), plomb, aluminium, peinture, risque d’inflammabilité…
Si vous possédez un sapin artificiel et que ce portrait vous déprime, ne jetez pas votre sapin artificiel pour autant ! Vous pouvez vous rapprocher d’une association qui en fait don à des foyers défavorisés.

Le sapin naturel, quant à lui, est souvent cultivé en France (dans 80 % des cas). Cette culture nécessite relativement peu d’eau et le cycle de culture est plutôt rapide, en moyenne 10 ans, ce qui tend à limiter l’acidification des sols. Pendant les 10 ans de culture, ils contribuent à capter le CO2 et à produire de l’oxygène. L’étude que je mentionnais plus haut pointe ainsi que le sapin naturel contribue à la réduction des émissions de gaz à effet de serre par rapport au sapin artificiel. Un sapin naturel d’1,5 mètre, capte en moyenne 3 kg de CO2 pendant sa production. Avec ses racines profondes, le sapin est aussi un facteur de réduction des risques d’inondation. Et puis, le sapin naturel participe au maintient de la biodiversité en offrant un refuge à différentes espèces de petits animaux sauvages. Enfin, le cycle de vie du sapin est bien géré en France puisque la filière de recyclage du sapin naturel y est bien développée (transformation en compost, copeaux, combustible…). À l’inverse, le recyclage des sapins artificiels est plus complexe puisqu’il faut séparer des matières diverses (plastique, métal, bois…) et que l’on ne recycle encore que très imparfaitement le plastique.

Cependant, il ne faut pas non plus idéaliser le sapin naturel. Julie souligne que le principal défaut de ces arbres provient dans le marché des graines qui nous viennent en majorité (90 %) de Géorgie où elles sont ramassés dans des conditions de travail déplorables. De plus en plus de filières éthiques se développent pour tracer les récoltes : Label Rouge et Label Bio par exemple.

Les alternatives éco-responsables

Plusieurs options s’offrent donc à vous pour faire rimer sapin et environnementalement sain :

Première solution : bien choisir son sapin artificiel, en privilégiant un arbre cultivé en France et bénéficiant d’un label (Label Rouge, Label Bio, Plante Bleu, Fleurs de France, Label MPS…).

Autre option : choisir un sapin en pot. C’est ce que propose par exemple Treezmas. Le sapin en pot permet d’être replanté en pépinière après l’utilisation en décembre. Attention, cependant, le sapin en pot nécessite pas mal d’entretien (brumisation des branches, arrosage…). Mais, pas de panique, si vous n’avez pas la main verte et que le sapin dépérit par accident, il peut aussi être recyclé. Cette alternative conviendra plutôt aux personnes qui ont un logement assez grand (le pot qui contient les racines est assez large) et qui ne chauffent pas trop leur intérieur.

Ensuite, si vous faites le choix d’un sapin naturel, veillez à penser à sa seconde vie. N’abandonnez pas votre sapin sur le trottoir !! Evitez aussi à tout pris l’incinération du sapin qui rejettera dans l’atmosphère autant de CO2 que ce qu’il a contribué à capter pendant sa production. Il existe des milliers de points de collecte partout en France où déposer son sapin pour qu’il soit revalorisé.

Une idée peut aussi être de compenser l’empreinte carbone de son sapin. L’étude citée précédemment met en lumière que l’empreinte carbone du sapin naturel correspond à un trajet en voiture de 125 kilomètres et celui du sapin artificiel à un trajet de 322 kilomètres. De fait, choisir le co-voiturage ou le vélo pour se rendre sur son lieu de travail pendant 1 à 3 semaines pendant l’année peut compenser les émissions de GES de son arbre de Noël, quelque soit son type.

Dernière option à votre disposition : un sapin DIY. On s’éloigne ici de l’arbre traditionnel mais plusieurs alternatives peuvent mêler écologie et atelier créatif : découper un sapin dans une planche de bois, fabriquer son sapin en tissu, dessiner un sapin en masking tape ou en guirlandes lumineuses sur votre mur, élever un sapin en livres ou en bois flottés… N’hésitez pas à faire parler votre créativité ! Vous pouvez notamment trouver plein d’idées sur Pinterest.

J’espère que cet article vous aura plu et que vous aurez appris des choses.
Prenez soin de vous,
Joséphine

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